La boulimie pourrait être définie par des compulsions d’hyperphagie suivie de vomissements forcés.
Elle fait partie des troubles du comportement alimentaire (TCA).
Ce syndrome est moins fréquent que l’hyperphagie boulimique mais aussi moins courant chez les hommes. Si ce trouble entraine beaucoup de symptômes physiques, du fait de l’hyperphagie et des vomissements répétés, les personnes touchées vont moins consulter que celles atteintes d’hyperphagie boulimique. En effet, la boulimie évite souvent le surpoids morbide que l’hyperphagie peut provoquer.
Cependant, les vomissements répétés sont néfastes pour l’œsophage, la santé bucco-dentaire, les cordes vocales mais aussi peuvent provoquer, comme l’anorexie, des carences en vitamines et en minéraux, accompagnées d’une hyperacidité gastrique et toutes ses conséquences. De nombreuses causes et déclencheurs peuvent être à l’origine des symptômes de cette maladie. Il s’opère une compensation psychique avec la compulsion alimentaire. Les personnes qui souffrent de boulimie tentent de camoufler leurs angoisses (qui peuvent aller jusqu’à la crise d’angoisse), à défaut de pouvoir les étouffer, par l’ingestion puis le vomissement d’aliments en quantité. Hélas cela ne donne qu’un soulagement éphémère.
Si les patients relatent un soulagement pendant la crise de boulimie, une impression d’avoir rempli un grand vide, celui-ci fait vite place à de la culpabilité et entraine des problématiques sociales et financières qui aggravent l’inconfort sans permettre la résilience.
Il peut y avoir des origines diverses aux TCA. La boulimie révèle souvent qu’il y a pu avoir de la maltraitance, physique ou psychologique, subie pendant l’enfance ou/et des traumatismes, parfois une ou des agressions sexuelles, l’absence du père, parfois une forme de dépression plus ou moins chronique chez la mère. Le profil des personnes qui en sont atteintes est souvent à tendance perfectionniste, contrôlant, ce qui révèle un sentiment d’insécurité. On retrouve aussi un rapport au corps difficile, peur de grossir (comme dans l’anorexie) avec une déformation de son image corporelle. L’enfant intérieur est souvent très touché chez les patients qui en souffrent, et ce syndrome peut être accompagné d’achats compulsifs, de sautes d’humeur incontrôlables ou de réveils difficiles.
J’ai moi-même développé ce trouble du comportement alimentaire de mes 15 ans à mes 24 ans et c’est un long processus thérapeutique qui m’a permis de comprendre les liens avec mon enfance, mes traumas, mes relations familiales et de mettre en lumière de nombreux dysfonctionnements toxiques dans mes relations. J’ai parfois cru que je n’en guérirais jamais tant le processus de résilience fut long. En revanche, c’est bien plus que l’arrêt de mon TCA que j’ai trouvé au bout de ce chemin. D’autres problématiques se sont atténuées certaines jusqu’à totalement disparaitre. L’épanouissement que j’ai tiré de cette expérience a conduit à un profond soulagement, après des années de souffrance psychologique.
Il est vraiment dommage de ne pas oser entreprendre une thérapie rapidement car cela reste, à ma connaissance, la seule voie de sortie et constitue un parcours très enrichissant. Et si un sentiment de honte à partager votre trouble vous arrêtes, sachez qu’il n’y a aucune raison de pâlir, vous n’êtes ni faible ni fautive, juste responsable de votre avenir. Vous n’êtes pas seul(e), alors je ne saurais que vous conseiller vivement de solliciter l’accompagnement d’un professionnel face à ce trouble si difficile à vivre.
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